Un certain Monsieur Jacques (75), un jour, m’a envoyé ce commentaire et je l’en remercie :

” J’aime beaucoup la façon dont vous écrivez.

Le mot, le verbe sont puissants en eux-mêmes. Ce qui est dit est fragile et souvent inconsistant. L’écriture paraît plus claire parce qu’elle est construite selon des règles grammaticales, et elle n’est pas soumise à des hésitations comme la parole.

Vous développez des sentiments avec des sons et des couleurs qui traduisent une grande sensibilité.

Toute interrogation sur la fuite du temps conduit d’abord à analyser la relation de l’homme avec le temps, puis la relation du temps avec la littérature. La vie humaine est conditionnée par le temps. Ainsi l’homme n’est maître ni de son apparence, ni de ses choix, ni de la durée de son existence. A cause du temps qui le domine, il vit dans l’incertitude. Lamartine dans”Le Lac,” s’adresse au temps car il cherche à lier éternellement, l’amour aux lieux qui l’on favorisé. Verlaine et Baudelaire sont toujours dans une profonde souffrance parce qu’ils luttent constamment contre le temps. Baudelaire nomme le temps “Ennemi.” En revanche, Boris Vian avait une relation heureuse avec le temps car il a mangé la vie par tous les bouts avant de mourir à 39 ans.

Pardonnez-moi Madame cette intrusion peu cavalière. Je pars sur la pointe des pieds. “

France Plaut

Voir tous les messages